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LE CULTE DE GOZER
13 août 2012

PROMETHEUS : le journal de David (extraits) - Dixieme Partie : Idoles.

>Journal de bord de de David 8 - Intendant du Projet Prometheus - USCSS PROMETHEUS, en mission d'exploration sur Zeta Reticuli

 

>Stockage : Data Center Principal // Weyland Industries, San Francisco (Transmission FTL)

>Entrée #264 /241293 - 20:25:00  : Play

>Mots clés : Vie

>Accès : Public

 

Le seuil de la porte ressemblait à un entrelacs structuré d'ossements issus de créatures inconnues. Il était quasi circulaire, d'une hauteur de 3,50m environs, surmonté s'une sorte de pierre rappelant vaguement la forme d'un crane, lui aussi provenant d'une créature inconnue.

 

Il y avait en fait deux portes successives, formant a elles deux, un sas.

Le lourd panneau de la première, qui devait coulisser horizontalement, de gauche à droite, était rétracté dans la cloison du mur.

La seconde porte - qui selon toutes vraisemblances, devait s'ouvrir verticalement - était en revanche hermétiquement close.

 

Au bas de la porte gisait "l'ingénieur" couché sur le côté. Nous constatames que le retardataire , avait été décapité par le lourd panneau mobile lorsque la porte s'était refermée, sa tête devant en toute logique se trouver de l'autre coté de celle-ci.

 

Dieu sait depuis combien de temps il était mort, son corps complètement desséché commençait à tomber en poussière, on aurait cru être en présence d'une de ces anciennes statues antiques, qu'on trouve encore en Grèce et en Italie avec de la chance. Une certaine puissance se dégageait même encore de ses restes décrépits, quelque chose qui inspirait le respect.

 

Ironiquement la vie de ce colosse, dont l'espèce était capable de rendre des planètes stériles habitables et de voyager à travers l'univers, comme nous nous allons d'une ville à une autre s'était achevée prématurément, de façon presque stupide, à cause d'un faux pas...

Qu'est-ce qui avait bien pu inspirer tant de terreur à une créature si puissante pour quelle perde tout contrôle jusqu'a en trébucher si bêtement ?

 

 

Je commençais à m'intéresser aux nombreuses inscriptions présentes tout autour de des 2 portes, même si beaucoup, bien plus complexes que celles du tableau de commande que j'avais utilisé.

 

A en croire les glyphes, gravés dans le mur, la salle sur laquelle s'ouvrait cette porte contenait quelque chose de très important, de vital même...mais ma traduction était peu être  erronée, car au sens littéral du terme on pouvait plutôt comprendre qu'elle contenait "la vie" ! 

 

Quelques lignes plus bas je compris, cette fois-ci sans la moindre ambiguïté que le sas dans lequel nous nous trouvions faisait partie intégrante d'un dispositif de confinement d'urgence dont la procédure de sécurité était actuellent activée en réponse à un grand danger.

 

Ignorant l'avertissement, je décidais conformément aux directives de M. Weyland (et contre l'avis frileux de Mme Vickers) de désactiver le verrouillage de sécurité et d'ouvrir la fameuse porte. Après une série de manipulations, panneau de leva lentement dans un bruit de frottement pierre contre pierre. Il y eut un bref souffle d'air et une sorte de léger chuintement, comme si la pièce dans laquelle nous nous apprêtions à entrer était légèrement pressurisée.

 

Visiblement très perturbé par "l'épisode des hologrammes", M. Fified décida de rebrousser chemin pour retourner au transport, M. Milburn lui emboita vivement le pas - le complexe étant visiblement très étendu et le chemin que nous avions parcouru relativement tortueux il était  facile de s'y perdre - d'autant plus que nos modules de navigation personnels étaient inopérants depuis notre entrée dans celui-ci.

Ses humains n'ont aucun sang froid.

 

Devant nous s'offrait un spectacle des plus singulier : une énorme idole en forme de tête, une tête humanoïde nous regardait.

Peut-être haute de 10 mètres, elle semblait nous toiser d'un regard vide, sans pupilles.

Le visage, aux traits fins, mais virils, était parcouru de ligne horizontale et de symboles non identifiés, peut être des peintures ou des tatouages rituels, peut être même des scarifications, quoi que cette dernière possibilité soit peu probable, car les dessins, en relief était en bosses et pas en creux.

 

La pièce parfaitement ronde aux murs convexes devait mesurer 35 mètres de diamètres au sol. Le sol en question, qui semblait corrodé par le temps était recouvert par endroits d'une couche de sable, sur toute sa surface reposaient des sortes d'amphores en forme de graine, ou plutôt d'amande, peut être des urnes funéraires, disposées à intervalles réguliers d'1m50, faites d'un matériau inconnu gris nacré, peut être une sorte de grès, recouvert d'inscriptions inconnues très différentes de ce que j'avais pu déchiffrer il y a peu. Le matériau constituant les amphores étant devenu friable avec le temps, il suintait de certaines d'entre elles, un liquide noir huileux et épais semblable à du pétrole qui s'était accumulé en petites mares peu profondes de-ci de-là dans les zones les plus accidentées du sol.

 

En levant les yeux, nous vîmes que le haut plafond, en forme de dôme, était presque intégralement recouvert d'une fresque en bas-relief noyée dans l'obscurité. La zone suffisamment basse pour être atteinte par la lumière de nos lampes nous offrait un scène curieuse : un ingénieur debout avait la main posée sur une créature de forme globalement anthropomorphe accroupie a ses pieds en position presque foetale. Elle était maigre, aux mains et aux pieds griffus comme des serres et possédait un "visage" rappelant un oiseau de proie. En y regardant de plus près, la main de l'ingénieur n'était posée sur la créature accroupie. Elle avait comme fondu et fusionnait avec celle-ci au niveau de l'épaule !

Peut-être n'était-ce que l'allégorie de quelque chose qui nous échappait; peut-être que la chose était à prendre au sens propre et que cela voulait dire que la créature l'ingénieur se transformait pour devenir la "créature rapace". Le saurions-nous un jour ?

 

 

Derrière la grande tête humanoïde, dans la pénombre, deux autres ouvertures du même style que celle que nous venions de traverser. En nous approchant nous constatames que si l'ouverture située à notre droite était bien une porte, fermée,  celle de gauche était en revanche une grande alcôve contenant ce qui semblait être un autel, peut être un sarcophage - était-ce un lieu de culte ? 

 

Au mur se trouvait un des plus étranges bas reliefs que nous avions pu observer depuis notre arrivée, représentant une grande créature anthropomorphe d'une espèce qui nous était jusqu'alors inconnue. Une silhouette élancée à la cage thoracique saillante, des membres fins la faisait presque ressembler à un danseur. A la fois terriblement humaine, presque séduisante et terriblement autre chose, redoutable. Une face à la mâchoire quasi humaine, mais dépourvue d'yeux et de nez et l'arrière du crane démesurément allongé.

 

Parfaite.

 

Cette nouvelle créature était représentée dans une posture solennelle, pouvant rappeler aux humains de notre culture celle d'un christ sur sa croix... était-ce un dieu ou un diable ?

 

Derrière moi les Dr Shaw et Ford étaient au chevet de la tête tranchée d'éléphant extraterrestre sans oreilles de l'ingénieur. Fascinées. car elle était dans un état de conservation remarquable, peut être grasse par l'atmosphère froide et sèche du lieu dans lequel nous nous trouvions. On aurait dit que l'accident avait eu lieu il y a seulement quelque heures.

 

Je poursuivais mon exploration.

 

j'approchais ma main du liquide noir suivant d'une des urnes fêlées et la plaçait juste à quelques centimètres de sa surface. Immédiatement celui-ci réagit, comme animé d'une vie propre et de petits tentacules aqueux d'érigèrent comme pour venir à la rencontre de ma main, sans toute fois la toucher. Je bougeais mes doigts, les tentacules semblaient les suivre, doucement...  la vie

 

Était-ce là que tout avait commencé ?

 

Le Dr Holloway semble-t-il très déçu d'avoir fait tout ce chemin pour ne rencontrer aucun ingénieur vivant, s'intéressait faute de mieux à l'autel situé dans la niche, de forme rectangulaire, aux bords biseautés, celui-ci était surmonté d'une grosse pierre précieuse verte et ovale, qui devait peser un bon kilo...

 

Nos diverses actions furent interrompues nette. Quelque chose changeait. Tandis qu'un bruit de souffle augmentant lentement en puissance rebondissait à travers les couloirs du complexe, la fresque du plafond commençait a s'estomper comme si toute l'usure du temps, stoppée on ne sait comment depuis des millénaires, recommençait à agir d'un coup de façon rétroactive.

 

Nous reçûmes presque immédiatement un message en provenance du Prométheus. M. Janek nous informait que la nuit tombait et qu'avec elle arrivait une tempête de sable massive, et potentiellement destructrice !

 

Il était impératif de rentrer au vaisseau le plus rapidement possible...

 

Les Dr Shaw et Ford emballèrent la tête coupée dans un sac de transport sous vide. Absorbée par leur tâche elle ne me virent pas prendre l'une des urnes, la proche de moi en bon état et la fourrer dans mon sac à dos...je devais en savoir plus

 

Il fallait désormais fuir, peut être pour sauver nos vies.   

  

 

>Entrée #264 : Stop

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